LE COMMERCE EQUITABLE
Romain VIGNES, animateur du réseau des groupes locaux de MAX
HAVELAAR France
(notes prises à partir de
l’exposé)
Le contexte de nos interventions, c’est
l’agriculture des agriculteurs du monde qui travaillent à la
main, sont sous-alimentés, manquent d’informations sur les
marchés, sur les chaînes de production, de transformation
et de distribution, dont ils sont le maillon faible : situation de
sous-développement dramatique, notamment par la baisse des prix
qui entraîne aussi une sur-exploitation des sols. Notre approche
globale est de contribuer à l’autonomie économique et
sociale des producteurs et des travailleurs agricoles des pays du Sud
en leur permettant l’accès aux marchés internationaux.
Mais notre mission est aussi de sensibiliser les scolaires, les
consommateurs, les politiques, aux enjeux des échanges Nord-sud,
étant donné qu’à terme la finalité est
politique pour tendre à modifier les règles du commerce
international. La finalité est bien politique, mais le moyen
pour arriver à cette finalité est d’ordre
économique.
UN RAPIDE APERÇU HISTORIQUE
Dans les années 1960 en Angleterre
se sont ouvertes des boutiques à OXFAM, ce fut « le
commerce alternatif ». Puis en France en 1974, l’Abbé
Pierre a lancé les magasins « Artisans du
Monde ». MAX HAVELAAR commence en 1986 grâce à
une communauté dans le Chiapas au Mexique soutenue par un
prêtre ouvrier, FRANZ VANDERHOFF, qui a dit à ses
partenaires ONG du Nord : « Voilà vous nous
aidez ponctuellement pour construire un puits, une école…mais le
véritable soutien ce serait d’acheter notre café à
son prix juste pour que nous soyons nous-mêmes acteurs de notre
développement ».
C’est cette philosophie qui a permis de créer MAX HAVELAAR.
En 1988, Nico ROOZEN d’une ONG aux Pays Bas et Franz VANDERHOFF
créent l’association MAX HAVELAAR aux Pays Bas et le premier
café portant l’appellation MAX HAVELAAR est vendu (venant de
cette communauté, la coopérative UCIRI).
MAX HAVELAAR France a été créée en 1992,
à l’initiative d’Ingénieurs sans Frontières et du
CICDA (Centre international de Coopération pour le
Développement Agricole), ainsi que de Peuples Solidaires.
En 1998, une campagne "Exigez des produits éthiques"
lancée par Agir Ici et le CCFD (Comité Catholique contre
la Faim et pour le Développement), a permis d’introduire les
produits labellisés dans les grandes surfaces. A cette
même époque, le mouvement se structure avec la plate-forme
du Commerce Equitable qui en rassemble tous les acteurs en France et au
niveau International, crée le label du commerce équitable
et les regroupe au sein d’une fédération qui s’appelle
FLO (Fairtrade labelling Organisation), premier organisme international
de certification.
FONCTIONNEMENT GENERAL
Dans le commerce équitable, deux
démarches sont complémentaires :
D’un coté la famille du label pour travailler avec les acteurs
économiques traditionnels en place et avoir un impact en volume.
De l’autre, une famille des boutiques pour créer une alternative
globale au commerce actuel en allant jusqu’à un réseau de
distribution différent.
Le label traduit un concept de développement et de renforcement
des organisations, très important et déterminant.
L’un des aspects du commerce équitable est de renforcer les
associations de producteurs et de rassembler les producteurs, les
consommateurs, les acteurs industriels et les acteurs commerciaux.
Pour le producteur, c’est un outil pragmatique de développement
et d’autonomie pour soutenir les débouchés de ses
produits.
Pour le consommateur c’est une façon de participer à une
autre vision de la mondialisation et d’en être acteur.
Pour les acteurs commerciaux, c’est faire du développement
durable tout en restant concentrés sur leur métier. Les
acteurs industriels n’ont pas forcement toutes les informations et tous
les outils pour pouvoir faire sérieusement du
développement durable. Le but est de leur fournir un cadre qui
garantit cette notion de développement dans leur activité.
LE FONCTIONNEMENT INTERNATIONAL
La fédération FLO
INTERNATIONAL va offrir un appui aux producteurs, définir des
standards de commerce équitable avec les représentants
des producteurs, des acteurs économiques et des initiatives
nationales telles que MAX HAVELAAR France, standards qui mettent
à peu près 2 ou 3 ans à se définir par
produit.
Elle fait l’appui à la commercialisation, l’analyse des
tendances des marchés, informe les producteurs sur les exigences
de qualité pour pouvoir répondre aux demandes du
marché.
Elle appuie les organisations de producteurs en les mettant en relation
avec les ONG sur le terrain, avec les bailleurs de fonds dans le
processus international pour qu’ils soient au cœur de l’information
leur permettant de négocier et de se développer.
FLO CERT
Le niveau international appuie ainsi le
développement de nouvelles filières. FLO CERT est
l’organisme de certification qui va prendre les standards
définis par la fédération internationale et
vérifier leur application à tous les échelons de
la chaîne. C’est un organisme indépendant qui prend des
décisions de certifications, décidées par un
comité triparti (producteurs, acteurs et initiatives nationales)
et donne vraiment la garantie MAX HAVELAAR au vu du respect du cahier
des charges contenues dans les standards de certification.
LA FEDERATION INTERNATIONALE
Des initiatives nationales présentes
dans 21 pays font l’appui aux producteurs avec lesquels elles ont des
relations traditionnelles. En France, notamment, c’est l’Afrique de
l’Ouest, avec l’exemple de la filière du coton : nous avons
été précurseurs au niveau international, au sein
de la fédération. Dans cette même mission l’appui
aux producteurs par notre connaissance des marchés leur donne
les informations et essaie de les mettre en relation.
Une autre mission, c’est l’information et la sensibilisation des
consommateurs dans les différents pays.
Dans les fonctions de FLO international, il y a garantir le respect des
standards avec une partie générique, qui concerne tous
les produits et une autre partie qui est spécifique à
chaque produit. C’est vraiment une dynamique de développement
dans le sens où il y a une exigence minimale avant de pouvoir
bénéficier du label et ensuite des exigences de
progrès dans la durée.
Pour qu’on puisse toucher un maximum de personnes il ne faut pas avoir
d’exigences trop élevées au départ mais obtenir un
engagement d’amélioration sur plusieurs critères,
sociaux, économiques et environnementaux : les 3
sphères couvertes par le label.
LES DIFFERENTS ACTEURS
On distingue les acteurs certifiés
de ceux qui sont agréés.
Les certifiés sont les petits producteurs ou la main d’œuvre
salarié. Il faut vérifier qu’ils sont bien
regroupés en organisations démocratiques, transparentes
et fonctionnant bien, que les règles de l’OIT soient
respectées, ainsi qu’un certain nombre de critères pour
la protection de l’environnement et qu’ils sont bien dans une
démarche de développement de leurs capacités de
production.
De l’autre coté, les acteurs commerciaux sont
agréés. Il faut vérifier qu’ils respectent bien le
prix minimum, défini pour chaque produit. Si le cours mondial
dépasse le prix MAX HAVELAAR, notre prix va suivre cette
évolution, mais ne descendra jamais en dessous du prix plancher.
Bien sur, les producteurs peuvent négocier au-dessus de ce prix
s’ils ont une qualité spéciale ou s’ils sont en rapport
de force favorable.
Un pourcentage de ce prix va être versé sur un compte
spécifique, pourcentage fixé par une décision
collective qui définit l’utilisation de cette prime de
développement pour investir soit dans un outil de production,
soit dans la formation, soit la création d’une école,
d’une route ou dans tout ce que la communauté juge utile
pour son développement.
La relation durable avec les acteurs commerciaux inclut un
préfinancement des récoltes, de 50 à 60 % et un
partenariat sur le long terme qui tente d’atteindre 70 % de la commande
globale, avec des ajustements possibles mais dans un partenariat
toujours axé sur le long terme.
CONTROLE ET FINANCEMENT
L’ensemble de la filière est
contrôlé et le système se finance, par une
certification au niveau des producteurs, des exportateurs, des
importateurs et des concessionnaires, chacun paie le coût de
certification ni plus, ni moins, dans le but de viser l’autonomie des
organisations et surtout de garantir la viabilité du
système pour qu’il n’y ait pas d’organisations candidates
n’ayant aucune chance d’être certifiées. C’est le principe
de la non-gratuité dans tout ce qui est collectif.
Les concessionnaires versent 2 % de leur prix de vente à MAX
HAVELAAR France, qui va en reverser à la
fédération internationale 20 % à peu près
pour financer l’ensemble des activités. Il y a donc 2 moyens de
financement : les coûts de certification payés de
manière séparée et acquittés par les
concessionnaires, et les détenteurs de licences, qui paient un
droit de marque à MAX HAVELAAR France.
Il faut bien faire la différence entre ce qui a trait à
la certification, la définition des standards, l’appui à
la commercialisation, la sensibilisation et tout le fonctionnement
international qui est payé par les grandes marques.
LA FEDERATION DANS LE
MONDE
Le label MAX HAVELAAR est présent
dans 21 pays. Pour l’instant, il a encore 3 noms : FAIRTRADE,
TRANSFAIR et MAX HAVELAAR qui avaient des logos différents. Ils
tendent vers un nom commun et depuis quelques années ont
adopté un seul logo Il est intéressant aussi de voir
débuter des initiatives nationales dans les pays du Sud,
notamment au Brésil, en Afrique du Sud, en Inde et au Mexique.
MAX HAVELAAR France dans cette
fédération a pour fonctions :
L’appui à la commercialisation par la facilitation des contacts
avec les entreprises françaises,
La sensibilisation des enseignes (GMS, distribution
spécialisée)
La sensibilisation des consommateurs, étant les seuls à
connaître les spécificités du marché
français, bien sur différent de celles de l’Angleterre ou
de l’Australie.
ZOOM AU SUD
Au sud, MAX HAVELAAR international (tous
les labels confondus), compte 1 million de producteurs, soit à
peu près 5 à 6 millions de personnes dans 51 pays, avec
environ 433 organisations de producteurs.
L’ impact social de la hausse du niveau de vie permet de produire dans
de bonnes conditions, de garantir la durabilité des moyens de
production, d’avoir accès aux soins et à
l’éducation. C’est vraiment le seul défi durable
visé.
L’impact environnemental, amène des modes de production
respectueux du milieu.
L’impact économique le plus important vise le renforcement et
l’autonomie des organisations en leur donnant le maximum d’informations
sur les marchés et en leur montant l’intérêt des
coopératives : dans ces pays, les problèmes de
corruption sont très importants et entraînent une
défiance des producteurs vis à vis de ce qui est
collectif.
Le commerce équitable garantit la transparence des
organisations, donne un vrai intérêt à ces
organisations grâce aux prix garantis et aux primes de
développement et petit à petit, ces coopératives
se développent, se renforcent, voire s’unissent au niveau
national, en union de coopératives : ce qui amène la
création d’un mouvement politique important et d’un rapport de
force nouveau. Le but étant que ces organisations de producteurs
soient à terme à même de négocier, de
décider, de faire évoluer les pratiques du commerce
international même dans la relation commerciale en dehors du
commerce équitable.
Par rapport à l’environnement, le label MAX HAVELAAR est
complémentaire du label biologique, pour un certain niveau de
protection de l’environnement et un encouragement à passer au
biologique ( ??? *) Dans ce cas vous trouverez les deux
labels sur les produits de consommation.
* Réserves de l’agronome,
rédacteur du compte rendu
ZOOM AU NORD
Au Nord on compte 20 initiatives nationales
pour 21 pays (initiative commune pour l’Australie et la Nouvelle
Zélande) et 5 filières dont certaines ne sont pas
alimentaires comme le coton et les fleurs coupées. Le chiffre
d’affaires est passé 880 millions d’€ à plus de 1
milliard , avec des parts de marchés significatives :
bananes = 50% en Suisse, café = 20% en UK et fleurs = 10%
en Suisse.
En France le chiffre d’affaires est de 120 millions d’€, en progression
de 70 à 90 % par an, taux expliqué par un grand retard (
40 à 50 % au niveau international), avec 1 000 acteurs
économiques agréés, 1 130 références
(sachant que le coton génère énormément de
références puisque chaque produit est une
référence) et une consommation par habitant qui est de
1.13 €/an contre 18 € en Suisse. La marge de progrès possible en
France est donc importante.
Le label est associé à la qualité même si
cette notion de qualité n’est pas présente dans les
standards mais les acteurs du commerce équitable ont compris la
nécessité de faire des produits de qualité pour
réussir.
Dans la répartition du commerce équitable en France, MAX
HAVELAAR représente 73.2 % en grande distribution, 12.2 % de
produits labellisées dans les boutiques
« bio », dans les commerces de proximité,
les commerces spécialisées. En dehors du label MAX
HAVELAAR, le reste du commerce équitable représente 14.6
%, ce qui fait 85 % de volume de commerce équitable
valorisés par MAX HAVELAAR.
UN EXEMPLE : LE CAFE
Prenons la décomposition du prix
d’un paquet de café : la part du producteur est très
infime dans le produit final : 10 % pour le petit producteur dans
le café traditionnel à 20 % dans le café
labellisé.
Le commerce équitable est souvent identifié à tort
à la suppression des intermédiaires. Dans les faits, ils
changent de nature. Avant existait un système
d’intermédiaires qu’on appelait des coyotes qui allait chercher
le produit au bord des champs des producteurs sans que ces producteurs
soient toujours informés du cours mondial et qui ramenait ces
produits dans des plates-formes logistiques près du port.
Aujourd’hui dans le commerce équitable, les
intermédiaires font partie de la coopérative, ont
changé de nature, ne sont pas des commerciaux, mais des
salariés de la coopérative, avec une notion collective
plus intéressante.
2 % couvrent les frais de gestion de coopératives.
La redevance MAX HAVELAAR est de 2 % ce qui donne une marge moins
importante sur les produits du commerce équitable.
Quelle est la valeur d’un paquet de café ? Elle varie selon
les catégories de produits et les secteurs de marché,
entre 1.70 € et 3.20 €. A qualité égale, les produits du
commerce équitable sont environ 10 % plus chers, car on
travaille surtout aujourd’hui avec des PME ayant des volumes
très inférieurs aux grandes multinationales. 60 % du
commerce du café est détenu par 4 multinationales, qui
bénéficient d’économies d’échelle et pour
l’instant ce surcoût est dû à ces différences.
COMMENT
S’ENGAGER ?
Ce qui est important de rappeler, c’est que
le commerce équitable en France est né grâce
à des clients qui ont écrit à leurs grandes
surfaces pour leur dire : « les produits du commerce
équitable existent, mais pourquoi mon magasin n’en a
pas ? » Sur la direction d’un magasin cela a un impact
certain. Cet aspect sensibilisation, chacun peut faire autour de soi.
Il y a aussi d’autres moyens de participer au développement du
commerce équitable, soit en rejoignant le réseau de
militants du commerce équitable .
Vous pouvez aussi au sein de votre association relayer des actions que
nous menons au niveau national : par exemple « la
Semaine Etudiante du Commerce Equitable » ou « la
Quinzaine du Commerce Equitable ».
MAX HAVELAAR France va développer tout un tas d’outils de
communication, de tracts de supports de toutes sortes, vidéos,
animations pour un impact médiatique national et, au sein de
votre association, vous pouvez commander gratuitement ces outils et
organiser une dégustation ou une conférence-débat,
sachant que pour se faire vous avez aussi la possibilité de vous
appuyer sur notre réseau voire en faire partie.
LE RESEAU DES GROUPES LOCAUX
Notre réseau est constitué de
42 associations indépendantes pour l’instant , qui
représentent 2000 bénévoles. Ce sont bien des
associations indépendantes et non pas une
fédération comme Artisans du Monde.
Ces associations sont représentées au Conseil
d’Administration de MAX HAVELAAR par un collège
spécifique.
Ces groupes ont une dimension régionale ou
départementale.
Dans certains cas nous travaillons avec des relais locaux, comme le
CCFD, qui ne sont pas considérés comme un groupe local
MAX HAVELAAR et qui dépendent d’une autre association.
Ces groupes ont des activités très variées :
animations scolaires, actions de communication, organisation de leurs
propres évènements. Les animations dans les magasins ont
un impact énorme sur les ventes : dans les 24 heures qui
suivent, les volumes vendus sont multipliés par 25. MAX HAVELAAR
France fait aussi des conférences, des formations, du lobbying
auprès des politiques, des entreprises : il faut qu’ils
consomment équitable pour sensibiliser leurs agents ou leurs
salariés.
Les associations pour l’instant ont des objectifs qui restent assez
variés. Elles restent soit 100 % dans la promotion du label MAX
HAVELAAR, soit elles font la promotion du Commerce Equitable en
général, soit elles ont une activité plus
générale de Solidarité Internationale, d’Aide au
Développement
REGIONALISATION - PROFESSIONNALISATION
La difficulté vient de ce que pour
l’instant notre réseau est très diversifié mais
nous essayons d’améliorer cette situation par une
régionalisation, c’est à dire avoir des relais qui soient
100 % MAX HAVELAAR et qui pourraient travailler du coup avec
différents acteurs et des relais départementaux.
Il est nécessaire aussi de nous professionnaliser, d’avoir des
salariés sur notre réseau qui soient capables de
gérer cette diversité et cette complexité de
représenter le label, et de défendre nos positions
QUESTIONS
Qui est MAX HAVELAAR ? :
RV : C’est le héros d’un roman
écrit par un Néerlandais, Eduard DEKKER en 1860 qui
raconte l’histoire d’un fonctionnaire de l’administration coloniale qui
a défendu les paysans et lutté contre leur exploitation.
Vous parlez pour le café mais pour
d’autres grands produits agricoles, il y a 4 ou 5 firmes pour
l’ensemble du commerce : comment espérez-vous vous immiscer
dans ce milieu ?
RV : D’autres formes de commerce
équitable veulent une alternative à ce commerce
là, et vont se mettre en opposition avec les acteurs
traditionnels. Notre position est de travailler avec eux, les impliquer
dans cette évolution des mentalités, le changement de
mode production, vu qu’une multinationale peut très bien
décider de faire du commerce équitable grâce au
label de MAX HAVELAAR. Elle va s’approvisionner en matières
premières auprès des coopératives
labellisées. Elle sera contrôlée sur le fait
qu’elle paie bien le minimum et qu’elle respecte le standard du
commerce équitable. Donc rien n’empêche une multinationale
de faire du commerce équitable. Une multinationale qui rayonnait
il y a quelques années, ne voulait même pas entendre
parler de commerce équitable mais commence à s’y
intéresser, étant donné que c’est un segment qui
se développe. On nous reproche souvent de travailler avec la
grande distribution, de faire un pacte avec le diable, mais notre
cahier des charges ne change absolument pas selon l’interlocuteur et
l’instrument de travail.
Combien de personnes travaillent pour vous
à MAX HAVELAAR France, et quel est le budget de MAX HAVELAAR
France ?
RV : Nous sommes 35 salariés et
le budget est de 3 millions d’Euros, me semble-t-il.
(Informations complètes sur le site :
www.maxhavelaarfrance.org)
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