Délégation
« Bretagne » : Gilles LAUDREN, 115 rue de la
Rabine, 35510 CESSON SEVIGNE,
Tél. :0685247785, E- mail : gilles.laudren@ sfr.fr
Compte rendu de
la réunion du 18 janvier 2011 à Loudéac
Etaient
présents :Y.Corbel,J.Dagorn,Y.Hervé,B.Jalabert,B.Jouan,G.Laudren,J.Le
Bohec,M
Le
Boudec
D.Mathiot,,A.Morel,A.Moureaud,L.Primot,Y.Roger Machart,
L.Primot,,R.Sansoucy,M.Seroux,J.Thierry,A.Thoreux,
Participait
aussi :
André
Geffroy,
AFDI Bretagne
1-Les nouvelles du National
G.Laudren
rappelle les 2 chantiers
actifs : Agrimonde avec la problématique de l’alimentation
des 9 milliards
d’humains et le groupe de travail « progrès technique
et opinion publique.
S’agissant
d’Agrimonde le
diaporama a été réactualisé en juin dernier
et est à la disposition de tous
pour des interventions devant différents publics.
A.
Moureaud relate le contenu de la
dernière réunion
du groupe national de travail « opinion publique .Le compte
rendu de la dernière
réunion de ce groupe est communiqué en pièce
jointe .Il invite les participants
à consulter régulièrement le site d’Interactif.
La date de
la prochaine assemblée
générale est fixée au 18 Mai à Paris .Une
intervention d’Hervé Juvin
spécialiste de géopolitique est prévue. .C’est
l’occasion de rappeler
l’importance de cotiser à l’association à raison de 35€
pour les anciens
d’Arvalis et de 45€ pour les autres. (11 cotisations 2011 seront
effectives à
la fin de la réunion)
2-La
vie régionale
d’Interactif
En dehors
des 2 réunions annuelles
du groupe breton avec des participations ligériennes, il
convient de noter les
conférences « Agrimonde ». G. Laudren est
intervenu 8 fois en 2010
devant des adhérents des Universités du Temps Libre ainsi
que devant plusieurs
classes du lycée et collège de Cesson
Sévigné. Alain Morel prévoit de se lancer
en 2011, notamment en Côtes d’Armor .Bernard Jouan signale aussi
la
valorisation qu’il fait du diaporama dans ses différentes
interventions ;
J.Le Bohec l’a aussi utilisé à Thouaré à
l’occasion de la dernière semaine de
la Solidarité.
La
récente intervention du
Président de la FAO, Luc Guyau, à Rennes conforte le
contenu du diaporama
« Agrimonde ».
G.Laudren
fait remarquer que les
demandes d’information et d’interventions sur ce thème sont
nombreuses dès lors
qu’on les suscite un peu .Il manque d’abord des intervenants !
3-L’accaparement
des terres dans les pays du Sud
Y.Roger
Machart membre d’ « Agronomes
et vétérinaires sans frontières »
développe ce sujet préoccupant
,notamment en Afrique ,puisque 30 à 50 millons d’ha seraient
concernés
actuellement ,même s’il est difficile de mesurer ce qui est des
projets et des
réalisations .Son intervention balaie les chiffres, les usages
des terres
concernées ,les pays concernés, les motivations des pays
« occupants » comme receveurs ,la position des
institutions
internationales .
Yves nous
a promis la version
électronique de son intervention.
A. Geffroy
d’AFDI Bretagne
intervient à son tour à la suite d’une conférence
organisée par AFDI lors du
dernier Space.Il relate le cas du Mali où le
périmètre de l’Office du Niger est
discuté avec des attributions de terres à la Lybie, sur
les couloirs de transhumance,
et avec des réactions structurées des organisations
paysannes maliennes, y
compris juridiques.
Il nous
parle aussi de Madagascar
et après l’échec de DAEWOO note que l’INDE occupe des
terres près de Diégo
.L’absence de cadastre et de droit foncier crée des conditions
favorables pour
ceux qui veulent occuper .Mais les réactions des populations
existent .Il convient de donner de
l’ampleur à
ces réactions locales, en les aidant à constituer des
dossiers juridiquement opposables.
L’association
Agter
travaille
à
l’élaboration d’une jurisprudence internationale, en valorisant
celle des Mines
mais avec le risque que cette juridiction soit plus favorable aux
investisseurs.
4-Madagascar :
où en est ce pays aujourd’hui ?
Daniel
Mathiot connait ce pays
depuis 40ans et y est retourné plusieurs fois ces
dernières années .Il nous
présente à l’aide d’un diaporama les principales
caractéristiques physiques,
climatiques, humaines, économiques et sociales du pays.
Grand
comme la France, Madagascar
compte aujourd’hui 21 millions d’habitants mais ils seront 50 millions
en
2050 ! Le PIB par habitant est un des plus faibles du monde :
700€
contre plus de 5000 au Maghreb et 35000 en France .L’agriculture occupe
encore
72% de la population !
Les
cultures principales sont le
riz, puis le manioc et le maïs. L’élevage est assez
développé avec les zébus
omniprésents utilisés pour la traction puis la
viande ; ces troupeaux sont
la caisse d’épargne des paysans malgaches.
La
pêche côtière constitue une
autre ressource précieuse.
Le tourisme est encore peu
développé.
Les
infrastructures routières,
ferroviaires, ou portuaires sont très insuffisantes et en
mauvais état quand
elles existent.
L’approvisionnement
en
eau
des
populations est un autre problème important car l’eau de
mauvaise qualité
véhicule de nombreuses maladies.
La
déforestation, les feux de
brousse, les cyclones entrainent une forte érosion dans
certaines régions.
Madagascar
est encore très pauvre
mais recèle d’immenses potentialités pour peu que la
démocratie puisse s’y
installer durablement. Evidemment ce territoire intéresse des
investisseurs
étrangers comme l’Inde récemment avec une implantation de
40000ha en savane
pour y produire du maïs.
André
Geffroy
connait
bien
Madagascar et y relate les actions d’Afdi- Bretagne .Elles sont
essentiellement
axées sur la formation et l’émergence de responsables
agricoles capables
progressivement de négocier, d’oser s’exprimer, voire
d’affronter les pouvoirs
politiques ou économiques si nécessaire .Les actions se
déploient à travers les
problèmes concrets vécus dans différentes
productions : cultures maraichères,
grandes cultures, élevage, pêche et aquaculture. A noter
le démarrage d’une action
« microcrédit » avec le soutien des 4
caisses bretonnes de crédit agricole.
D’autres
Afdi interviennent aussi
à Madagascar et coordonnent leurs actions au plan national .Afdi
Pays de la
Loire reçoit chaque année des animateurs agricoles qui
séjournent 2 mois dans
la région pour s’imprégner des méthodes de
développement et de coopération en
vigueur chez nous.
A. Geffroy
note à ce propos le
manque de cadres intermédiaires malgaches,
démultiplicateurs du développement
agricole .Leur formation comme celle des responsables professionnels
agricoles
sont pourtant la condition à l’efficacité des actions
humanitaires ou de
coopération initiées par différents pays
étrangers et surtout à leur continuité
dans le temps, au-delà des échéances de ces
programmes.
5- Questions
diverses
-B.Jouan
nous informe de
l’existence de la CASI-Bretagne, qu’il préside, et dont la
mission est de
coordonner les associations de solidarité internationale de la
région,
nombreuses, puisque une cinquantaine y adhère
déjà ! Le site de la Casi
peut être consulté : casi-bretagne.org.
-B.Jalaberts’est engagé à
préciser, dans le
cadre de l’alimentation des 9 milliards d’humains, la place du poisson
comme
source de protéines et l’équilibre global de cette
chaîne alimentaire, entre
prélèvements de la ressource et produits finis
commercialisables.
-La
prochaine réunion aura lieu au
mois de juin ; l’idée de visiter une serre de tomates avec
gestion
intégrée est évoquée.
-G.Laudren
remercie les
intervenants de leurs riches contributions .