G.Laudren
remercie Laurent Primot d’avoir participé à
préparer cette rencontre et l’UCPT
de bien vouloir nous accueillir dans ses locaux.
1. Nouvelles du National
G.laudren
et A.Moureaud relatent les travaux de la dernière
assemblée générale
d’Interactif :
Le bilan
2010 de la réflexion »AGRIMONDE »,
à travers de multiples conférences
devant différents publics (scolaires, retraités dans les
universités »interâges »,
assemblées d’agriculteurs…) et dans 3 régions
(Bretagne, Normandie et Pays de la Loire).De la discussion il est
apparu que le
diaporama actuel n’était pas très adapté aux
publics « jeunes ».
La
problématique »PROGRES TECHNIQUE ET
SOCIETE »avec la fixation des
argumentaires désormais consultables sur le site, la
valorisation positive de
l’histoire des 50 dernières années, avecle projet de Bande dessinée, en cours
d’élaboration par le groupe de
travail constitué à cet effet et aussi le début
d’une réflexion prospective sur
l’agriculture française avec l’implication
d’H.Bouchet,J.Marchadier et d’un
consultant extérieur P.Chappuis.
Les
comptes financiers 2010 font état d’un budget de 18120€ et d’un
excédent de
6454€ contrastant avec l’exercice précédent
déficitaire ; permettant une
souplesse de trésorerie, mais au prix d’une restriction forte
des dépenses .Les
cotisations des membres pèsent 2000€ et celle d’Arvalis
15000€.Il convient de
noter la difficulté à intéresser et donc à
faire adhérer les jeunes retraités
d’Arvalis .
2. Impressions d’Argentine
A.Moureaud
nous livre ses
impressions sur l’état de l’agriculture dans ce pays. C’est un
pays béni des
dieux avec des terres riches, une bonne pluviométrie de grandes
structures
foncières et la capacité de
réaliser 2 récoltes par an en blé, soja,
maïs ; pois, luzerne, colza,…Les
variétés cultivées sont OGM. En élevage les
prix de revient sont faibles ,2€ le
kg vif de bœuf ! C’est un grand pays exportateur. Les agriculteurs
évoquent l’importance de revenir à de meilleures
rotations culturales avec
insertion des légumineuses et donc un certain retour de
l’élevage en zones
céréalières.
Parmi les
problèmes à résoudre il
note le coût du foncier, celui de l’argent et celui du conseil
essentiellement
assuré par des cabinets privés, liés aux cabinets
américains. La répartition de
la terre entre grands propriétaires et paysans sans terres reste
sans
solutions.
3. L’activité
« Légumes » de la Coopérative UCPT.
Elle nous
est présentée parA.Hellequin
directeur
technique
.Elle
représente
200000t
de
légumes
vendus
chaque
année
sur
le marché du frais sans
compter la valorisation des surplus par la congélation.
Les choux
fleurs représentent 50
millions de têtes par an cultivés par 550 producteurs sur
6500Ha. 50%sont
exportés vers l’Allemagne, le Royaume Uni, les Pays Bas et la
Belgique.
La tomate
est produite sous abri de
fin mars à novembre .55000t sortent des 100Ha de serres. 70%
sont des
« grappes » et 30% des
variétés »vrac »ou de
diversification.
Ces tonnages ainsi que ceux des autres bassins de production bretons
(St Pol,
Brest et Rennes) permettent à la Bretagne de produire 190000t de
tomates par an
et de se classer 1ère en France.
80% du
chiffre d’affaires de la
coopérative sont ceux de la chou fleur et de la tomate.
Il faut
ajouter la pomme de terre
primeur (8 à 10000t), l’artichaut (10 à12000t), le Coco
de
Paimpol (8000t), le brocoli
(3000t) et des légumes anciens de retour (panais, navet…)
Les
légumes issus de l’agriculture
biologique représentent 3 à 4% de cet ensemble. Ils
bénéficient des apports de
la station expérimentale de Pleumeur Gautier, comme d’ailleurs
les producteurs
conventionnels.
A noter
que toute la
commercialisation se fait sous la
marque « Prince de Bretagne » commune aux 3
bassins de production du
Nord Bretagne.
La production de 60% des semences est
assurée par l’O.B.S.,
géré par les producteurs et leurs coopératives
4. La visite de la serre
à tomates de M Le Rolland.
Il exploite avec 5 salariés permanents et 10
saisonniers cette
serrede 22000 mètres
carrés.
L’investissement
réalisé
en
1998
s’est
monté
à
500€
le
mètre
carré. Il y a une mini station
météo et l’ensemble fonctionne
grâce à une informatique asservie avec des logiciels
achetés aux Pays Bas.
Les
postes de charges sont dans l’ordre les amortissements,
l’énergie, et la main
d’œuvre.
. La culture se fait sur substrat de noix de coco
avec une
gestion différenciée selon les heures et la
lumière des apports nutitifs.La
consommation d’eau est importante et peut atteindre 200mètres
cubes par jour.
La lutte
biologique intégrée est la règle et les
traitements fongicides sont limités.
Les insectes prédateurs viennent des Pays Bas et leur
qualité sanitaire est
aussi importante que celle des plants.
Le
rendement minimum pour l’équilibre de la structure est de 50Kg
par pied vendus
85cts leKg.
Parmi
les problèmes rencontrés il y a le coût croissant
de l’énergie avec des espoirs
dans la cogénération, et la concurrence marocaine surtout
en début et fin de
saison. A noter aussi la surveillance 24h sur 24 avec des alarmes
téléphoniques
et l’I Phone branché sur l’ordinateur.
L’accompagnement
technique
est
assuré
par
l’UCPT
et
par
l’intervention
mensuelle
d’un
consultant
néerlandais.
La
visite a montré que l’on avait affaire à une
véritable entreprise dans laquelle
tout doit être optimisé ce qui nécessite un grand
professionnalisme.
Au nom
du groupe G.Laudren remercie Mr Rolland de nous avoir consacré
ce temps
précieux.